André Pieyre de Mandiargues par Jean-Baptiste Huynh (2009)

Musée de l'Hospice Saint-Roch - Issoudun, France
Du 20 Jun 2009
Au 20 Sep 2009

Le musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun présente du 19 juin au 20 septembre 2009 une exposition de trente-sept photographies de Jean-Baptiste Huynh. En 1985 Jean-Baptiste Huynh, alors jeune photographe, rencontra le célèbre écrivain André Pieyre de Mandiargues à l’occasion d’un portrait. Cette rencontre se prolongea dans une belle amitié nourrie de visites régulières dans son appartement de la rue de Sévigné, à Paris. Une dizaine d’années plus tard les retrouvailles avec Sibylle Pieyre de Mandiargues, fille de l’écrivain, permirent à Jean-Baptiste Huynh de redécouvrir cet appartement sous une nouvelle lumière, dans lequel la présence du poète restait profondément ancrée.

Témoin de l’univers surréaliste de l’écrivain, Jean-Baptiste Huynh s’est attaché, à travers ses photographies de l’appartement à retracer un parcours énigmatique, sorte de musée secret empreint d’onirisme dans lequel chaque objet ouvre à l’imaginaire et au chimérique. Ces tirages entièrement inédits sont présentés dans le « salon Léonor Fini », salle du musée dédié à l’amie d’André Pieyre de Mandiargues, avec laquelle il a partagé une passion italienne.

Dans une seconde salle contiguë, sont présentées des photographies de grand format (120 x 120 cm), issues pour la plupart des dernières séries de Jean-Baptiste Huynh. Passage entre l’univers du poète et les nouvelles recherches photographiques de l’artiste, ces tirages sont comme un fil d’Ariane qui réunit les sujets et sources d’inspiration communs aux deux artistes. Les photographies de météorites et de pierres préhistoriques présentées dans cette exposition sont autant de talismans sculptés, dont les ombres et les couleurs, les courbes et les éclats recèlent de mystères. Leur présence émouvante questionne l’homme sur son rapport à l’Infini et à l’origine. Les photographies d’insectes sont de véritables architectures naturelles vivantes et rendent hommage à l’audace et à l’équilibre de l’œuvre de la Nature. Les images d’insectes calcinés témoignent de la persistance de la beauté malgré l’épreuve du feu.

Vingt ans séparent ces deux ensembles. L’un témoigne d’une œuvre de jeunesse née d’une rencontre précieuse et unique. Le second esquisse un travail plus contemporain dans lequel s’est affirmé une écriture photographique propre et personnelle. Cette exposition s’inscrit dans le cadre du centenaire de la naissance de l’écrivain et poète André Pieyre de Mandiargues